En passant devant la vitrine d'une boutique, Malika est émerveillée à la vue de souliers rouges posés sur un piédestal. De retour chez elle, quelle n'est pas sa surprise de voir ceux-ci enveloppés dans du papier de soie, à l'intérieur d'une boîte sur la table de la cuisine. Lorsqu'arrive le premier jour d'école, elle les met sous ses grosses bottes de pluie afin de ne pas les mouiller et au mariage de sa tante, ils dansent sur ceux de son père. Qu'ils cognent son cousin pour qu'il arrête de piquer dans son assiette, sautent à la corde à danser ou frappent le sol quand elle n'obtient pas ce qu'elle veut, Malika les portera jusqu'à ce qu'ils deviennent trop petits pour elle. Alors vendus dans une boutique d'occasion, ils feront le bonheur d'Amina, une fillette africaine qui célèbre la fin de son premier ramadan. [SDM]

Grâce à cette jolie paire de chaussures écarlates, on souligne l'importance de celle-ci non seulement pour la fillette qui les achète neufs, mais également pour la jeune fille moins fortunée qui les reçoit en cadeau. L'une comme l'autre chérit ainsi ces souliers, qui vont les accompagner au quotidien pour s'associer à toutes sortes de souvenirs, mais aussi au passage du temps, puisque Malika et Amina grandiront toutes deux au point où elles ne pourront plus les chausser et devront les offrir à quelqu'un d'autre. Les pastels de synthèse en aplats se dotent de chauds coloris pour démontrer les bienfaits du partage et de la réutilisation d'objets tout en exposant quelques moments heureux dans la vie d'une jeune musulmane. [SDM]